Amitié spirituelle avec les soeurs de Bagnoreggio
Saviez-vous que les WEMPS ont du sang italien ? A 100km au nord de la capitale romaine, des religieuses de la Fraternité de la très Sainte Vierge Marie chérissent particulièrement notre association, et la portent dans leur prière entre les cyprès et les pierres blanches de leur monastère.
Un beau jour de Pentecôte en 2016…
Lorsque Dauphine et Isabelle se rendent à Rome en 2016, elles se laissent porter par l’invitation du pape émérite François, à franchir la porte sainte lors du jubilé de la Miséricorde. Elles ne se doutent alors pas que l’Esprit Saint a prévu de souffler plus fort encore, et qu’il fera naître les germes de la Mission Isidore puis des WEMPS lors de leur séjour.
Sur le chemin, elles s’arrêtent dans la petite ville de Bagnoregio, au nord de Rome. Une halte simple, presque improvisée, chez les sœurs de la Fraternité de la Très Sainte Vierge Marie. Une communauté franco-italienne que Dauphine connaît, fondée par le Père Theodossios Marie de la Croix. Une vie cachée, enracinée, donnée. Une paix palpable, un jardin baigné de lumière. Et des heures entières à parler, à prier, à écouter ce qui monte dans le silence.
Les longues discussions à ce sujet avec l’une des sœurs dans l’oasis de paix et de beauté qu’est leur jardin en ces jours de printemps les aident à mieux nommer ce désir qui les anime. Ce monde rural qu’elles aiment, celui de leurs racines – dans l’Allier pour Dauphine, dans le Tarn-et-Garonne pour Isabelle – n’est plus seulement le décor des vacances ou des souvenirs d’enfance. Il devient un lieu d’envoi. Elles repensent à toutes ces messes d’été où elles étaient les seules jeunes. À cette question qui les travaille depuis longtemps : aurions-nous eu la foi si nous avions grandi ici, sans soutien, sans communauté de notre âge ? Et si la réponse est oui, en quoi cette foi aurait-elle été différente ?
Ainsi, Dauphine et Isabelle ont franchi la porte sainte à Rome, mais à Bagnoregio c’est une autre porte qui s’est ouverte. Les deux jeunes femmes ont confiance, elles savent que si ce projet vient vraiment du Seigneur, il saura bien ouvrir les portes, les bonnes, au bon moment.
Une visite pour entretenir notre amitié
Depuis des années, les sœurs de Bagnoregio portent les WEMPS spirituellement. Alors lorsque le prêtre de la paroisse de Pont-de-Veyle où a eu lieu une session au premier semestre de 2024 a proposé de nous emmener à Rome, le bureau s’est questionné sur la pertinence de ce pèlerinage : cela rentre-t-il dans le projet de l’association, est-ce que cela porterait des fruits ?
Ce pèlerinage a eu pour objectif de mieux connaître notre Église, d’approfondir notre foi, de faire grandir la vie fraternelle entre les engagés et de mieux connaître les sœurs en leur rendant visite. Cette journée avec les sœurs a été l’occasion de leur rendre service : l’objectif était d’abattre et de dégager le bois d’au moins 9[000] sapins. Le soir, ces dernières nous ont gentiment servi le dîner, afin que nous puissions aussi avoir un temps entre nous. Puis nous les avons rejoint dans une grande salle, où trônait une magnifique crèche, pour un temps d’échanges. Les discussions allaient bon train entre présentation de chacun, de son engagement pour les WEMPS, témoignages, questions des sœurs… Il nous a malheureusement fallu clore la soirée alors que nous avions encore tant à partager. Mais ce n’était pas sans chanter et prier ensemble avant de nous séparer pour la nuit. Nous avons pu terminer notre pèlerinage par une messe samedi matin grâce aux sœurs qui ont modifié leur programme pour nous. Cette messe en français était célébrée aux intentions des WEMPS. Nous avons pu dire au revoir aux sœurs après ce court séjour, mais c’était tout comme si nous nous quittions après plusieurs semaines.
Et aujourd’hui : une communion spirituelle et fraternelle
A la suite de ce passage, le pôle spirituel des WEMPS a réfléchi à de nouvelles façon d’entretenir notre lien. Désormais, nous envoyons un mail avant chaque week-end parce que nous entrevoyons la mission comme un bateau qui avance. Il y a les wempseurs qui vont à la rencontre des habitants et qui sont les voiles du bateau, les sœurs telle la coque immergée et invisible qui nous portent dans la prière et l’Esprit Saint qui nous anime, nous guide tel le vent. Ainsi, nous sommes profondément unis dans cette vocation de baptisé que le bon Dieu nous a confiée, et c’est ensemble que nous la vivons. De plus, les intentions de prière recueillies lors des sessions sont toujours envoyées à des communautés religieuses locales ou aux soeurs en Italie, renforçant encore plus notre fraternité.
De son côté, le pôle communication a souhaité donner une réelle place dans la newsletter à la communauté, en leur proposant de rédiger à chaque fois un billet spirituel.
En outre, les sœurs sont devenues pour le bureau de véritables marraines spirituelles, ce dernier en retour leur envoie un mail chaque trimestre pour leur donner des nouvelles de l’association.
Ainsi, un véritable lien de fraternité s’est rapidement tissé entre les jeunes et ces religieuses souriantes : quand on prie, la communion des saints resserre les liens, et on se connait, mystérieusement.